Arch Linux Magazine janvier 2010

Article original

Table des matières

L’équipe

  • Daniel Griffiths (Ghost1227) – “Rédacteur en chef”
  • Keith Policano (GraveyardPC) – “Illustration de couverture”
  • Lucas Westermann (Lswest) – “Contributeur”
  • Gregory Key (VampirPenguin) – “Contributeur”
  • Rangelov Gyuri (t0rch) – “Contributeur”

Éditorial

Nombre de nos lecteurs ont sans doute remarqué un certain manque de publications depuis quelques mois. Malheureusement, des obligations personnelles nous ont empêchées, Kensai et moi-même, de donner toute l’attention nécessaire à notre publication bien aimée. Comme vous pouvez le constater, j’ai remis le pied à l’étrier. Cependant, je suis au regret de vous informer que Kensai a ralenti à contre-cœur ses activités officielles dans la communauté Arch Linux suite à son récent mariage et à ses nouvelles obligations familiales. Nous lui souhaitons ainsi qu’à sa famille nos meilleurs vœux de bonheur.

Le point positif est que tous les changements que nous avons surmontés n’ont pas été néfastes. Je suis sûr que vous avez constaté qu’ALM a également changé. Les récents changements de mise en page ont été établis pour intégrer plus finement ALM dans le site web d’Arch Linux et refléter notre statut officiel récemment obtenu. De plus, nous continuons à publier à la fois au format PDF et HTML afin que nos lecteurs qui préfèrent la version imprimable ou la version texte puissent conserver un regard sur les derniers événements de la communauté.

Enfin, je voudrais rappeler à tous nos lecteurs qu’Arch Linux Magazine est un projet mené par la communauté. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela signifie que bien que je porte la responsabilité de la publication, je ne peux pas en écrire seul tout le contenu. Je me retrouve souvent à écrire 75 % du contenu ! Étant donné que je travaille actuellement à plein temps et que j’ai un fils âgé de 1 an, la situation devient parfois difficile et se traduit par un retard dans les publications d’ALM. Écrire ne me pose pas de problèmes mais je n’aime pas le retard. Je remercie ceux qui ont contribué au cours des mois précédents et j’encourage le reste de la communauté à soumettre des articles, graphiques, captures d’écrans et autres. Si vous ne savez pas quoi écrire mais que vous souhaitez contribuer, n’hésitez pas à me contacter.

J’espère que tous nos lecteurs vont apprécier la première parution d’Arch Linux Magazine de l’année et j’attends déjà un autre bon numéro le mois prochain.

Daniel J Griffiths (Ghost1227) (pour l’équipe d’Arch Linux Magazine)

Côté dev.

  • Le noyau Linux 2.6.32 est finalement arrivé dans [core] ! Si vous ne l’avez pas encore mis à jour, certaines informations peuvent être utiles. Tout d’abord, Intel KMS est maintenant activé par défaut, contrairement à Radeon KMS qui est désactivé par défaut. De plus, les en-têtes du noyau sont dorénavant empaquetées séparément. Les utilisateurs désirant compiler des modules supplémentaires devront installer kernel26-headers. (Plus d’infos)
  • Une mise à jour de netcfg actuellement dans [testing] change les options de configuration automatique du wifi. Elle apporte un meilleur support des profils itinérants et sera – espérons le – plus fiable avec des configurations complexes. Les utilisateurs de netcfg devraient la tester de préférence avant qu’elle ne migre dans [core]. (Plus d’infos)
  • Fans de Chrome, navigateur récemment mis à disposition par Google, souriez ! Les longues compilations gâchant un espace disque énorme font partie du passé, Chromium est enfin dans [extra] ! (Plus d’infos)
  • Certains parmis vous ont peut-être pris part au récent Bug Squashing Day (NdT : chasse aux bugs). Pour ceux qui l’ont raté, ce n’était certainement pas notre meilleure chasse. Nous avons démarré avec 803 tickets et n’avons finalement réussi à n’en fermer que 25. On espère faire mieux la prochaine fois… (Plus d’infos)

Un point sur le Schwag

Malheureusement, le manque de temps nous empêche de faire un point sur les ventes ce mois-ci. Toutefois, cela ne signifie pas que vous devez cesser de nous soutenir ! Visitez nos boutiques de schwag et montrez votre amour pour Arch !

NdT : “schwag” est un mot d’argot utilisé par la communauté anglophone pour désigner les goodies.

Interview – Ionut Mircea Biru (Wonder)

Merci d’avoir accepté de nous parler aujourd’hui Wonder. Tout d’abord, félicitations pour ta récente promotion en tant que développeur. Peux-tu nous en dire un peu sur toi-même et comment tu es devenu d’abord un Trusted User (NdT : utilisateur de confiance) et maintenant un développeur ?

Il y a quelques mois, j’ai vu pas mal de Trusted Users abandonner et quelques-uns avaient des paquets que j’utilise tous les jours. J’ai décidé d’y remédier et d’en parler à Allan (NdT : Allan McRae) pour lui demander ce que je pouvais faire. Il m’a redirigé vers Hugo (NdT : Hugo Doria) (merci beaucoup !) qui deviendra mon tuteur à cette époque. J’ai été impliqué dans la maintenance de beaucoup de paquets lors des journées de débogage non-officielles et à travers d’autres projets communautaires et, parce que j’étais actif et que je maintenais beaucoup de paquets, j’ai été convié par Jan à faire partie de l’équipe de développement.

Certains membres de notre équipe de développement se spécialisent un peu, par exemple Loui s’intéresse à AUR. As-tu un but spécifique sur le long terme ? Des projets que tu aimerais voir accomplis ?

Je ne sais pas ce que le futur me réserve, mais je souhaiterais être plus impliqué dans la migration des dépôts vers delta et xz.

Le sujet du support de delta et xz semble ressortir fréquemment sur IRC et le forum. Je suspecte que beaucoup de nos utilisateurs apprécieraient cette fonctionnalité particulière. Une idée de la manière dont l’implémentation va être conduite ? Est-ce quelque chose que l’on va pouvoir voir rapidement ou est-ce que ça peut prendre encore un an ou deux ?

Pacman lui-même supporte déjà delta et peut utiliser toute méthode de compression. Ce qui retarde le plus l’implémentation, c’est les autres scripts qui ne savent pas gérer delta du tout. Je ne sais pas combien de temps cela prendra mais ça ne dépend que de nous.

D’accord. Bien, avec cette nouvelle année, pour ne pas dire nouvelle décennie, y a-t-il de nouvelles technologies que tu es impatient de voir ?

J’attends de voir ce que deviendra le pilote “nouveau” maintenant qu’il est intégré dans la nouvelle version du noyau 2.6.33. J’attends également de voir comment HTML5 va progresser (si oui ou non il va remplacer flash) et je garde un œil sur Gnome 3.

Je dois dire que je suis moi-même curieux à propos d’HTML5. Pour finir, y a-t-il quelque chose que tu souhaites dire à nos lecteurs ?

Utilisez [testing], reportez les bugs et comme je dis toujours « rétrograder n’est pas une solution. » 🙂

Contributions de la communauté

  • Nos lecteurs connaissent probablement tous déjà Powerpill, le chef-d’œuvre de Xyne. Certains parmis vous se demandaient peut-être s’il était possible de faire la même chose avec ABS et AUR. Éh bien, trêve de suspens ! Xyne a récemment publié Bauerbill, une variante de Powerpill qui fait exactement la même chose en plus de la parallélisation que nous aimons tous et de plusieurs autres fonctionnalités sympathiques, et ça vaut le détour !
  • Certains utilisateurs partagent déjà des fichiers par l’intermédiaire d’un serveur web local en les déposant simplement dans un dossier prévu à cet effet. Mais ceux pour qui un serveur web n’a pas d’autre utilité, configurer Apache pour un tâche aussi basique est un peu comme tuer une mouche avec un char d’assaut. Sauf que maintenant, il y a quickserv. Nouveau bijou créé par Xyne, quickserv permet de créer un serveur HTTP incroyablement simple pour partager des fichiers sur un réseau local. C’est ici que ça se passe !
  • J’espère qu’au moins quelques-uns parmis vous consultent le topic « capture d’écran du mois » sur le forum anglophone de temps en temps. Sur pas mal de captures publiées, on peut voir une fenêtre qui affiche des informations telles que la version du noyau, l’uptime, le gestionnaire de fenêtre utilisé, etc. Cela fait bien longtemps qu’un script affichant ces informations traîne sur le forum mais l’archer melik en a fait une nouvelle version en Python. Pourquoi ? Pourquoi pas ?!
  • Vous aimez la couleur sur la ligne de commande ? Vous souhaitez que ping, md5sum et les programmes du même genre la supportent mieux ? Réjouissez-vous, votre vœu est exaucé ! cytol a publié cope, un wrapper en Perl qui habille la sortie de divers programmes en ligne de commande dans de jolies couleurs. En savoir plus.
  • Je n’arrête pas de me dire que je ne devrais pas faire d’auto-promotion mais j’avais besoin d’une autre entrée pour cette rubrique et, honnêtement, je n’ai pas réussi à trouver autre chose de valable. Du coup… pas le choix. Beaucoup d’entre vous ont dû lire mes râleries au sujet des gestionnaires de session. Les plus connus sont ridiculement instables, manquent de fonctionnalités ou consomment énormément de mémoire. Je ne vois pas pourquoi un gestionnaire de session consommerait 75 % de ma RAM ! Du coup, j’ai fini par écrire Console Display Manager. CDM n’est pas aussi joli que ses alternatives plus célèbres mais il est remarquablement stable (tant que je ne publie pas de code non-testé) et possède un nombre étonnant de fonctionnalités pour un utilitaire aussi simple. Si vous cherchiez une alternative minimaliste aux « gros », essayez-le.

Violation de la GPL par Windows 7

Contribution de Lucas Westermann

Comme certains ont pu en entendre parler, l’outil Microsoft permettant de créer des images USB installables de Windows 7 (“Windows 7 USB/DVD Download Tool”) a récemment été retiré des serveurs Microsoft. Ceci est dû au fait qu’une partie du code de cet outil très attendu provenait d’une application libre existante (le projet ImageMaster). Non seulement ils ne fournissaient pas les codes source et n’attribuaient pas le travail aux auteurs initiaux mais ils restreignaient encore plus la licence dans leur fichier TermsOfUse.rtf.

Pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec la licence publique générale GNU, elle stipule, entre autres, que le distributeur doit fournir le code source selon l’une des trois manières différentes proposées (NdT : la GPLv3 ajoute la possibilité de donner juste des indications, cf. http://www.gnu.org/licenses/ pour plus d’infos). De plus, elle stipule que si du code sous licence GPL est incorporé dans votre propre logiciel, vous devez également indiquer qu’il est régi par la licence GPL en précisant si vous ajoutez des restrictions supplémentaires – qui doivent respecter les normes de la licence GPL – et il doit comporter des notes qui indiquent clairement que les restrictions susmentionnées s’appliquent. Puisque ceci est techniquement une « nouvelle ancienne », je vais me concentrer sur ce qui s’est passé après que Microsoft a retiré cet outil de ses serveurs (sans explication).

Peter Galli qui est, chez Microsoft, le responsable de la communauté open-source de leur centre de stratégie de groupe, basé à Redmond, a reconnu que leur outil contenait effectivement du code provenant du projet ImageMaster. Il en est venu à dire que l’utilisation du code et le manquement à une licence appropriée était involontaire. Microsoft a aussi admis que même si l’outil a été créé dans le cadre d’un contrat avec un tiers, ils partagent les tords dans cette violation, puisqu’ils n’ont pas pu éviter cette infraction pendant le processus de révision. De plus, l’incident a apparemment conduit à la révision d’autres outils fournis par Microsoft Store. Aucune autre violation n’a été révélée, ou du moins rendue publique.

Microsoft a ensuite consenti à publier une nouvelle version de l’outil sous licence GPL et le code source a été publié le 9 décembre. Il est maintenant hébergé par les serveurs CodePlex de Microsoft. Cependant, maintenant qu’il est open-source et sous licence GPL, les étapes d’installation du programme sont devenues plus complexes nécessitant pas un mais trois exécutables. Ceci est dû au fait qu’il nécessite le framework .NET et l’API Image Mastering qui ne sont pas sous licence open-source. Alors que cela pourrait paraître inutile et trop compliqué pour les utilisateurs lambda, cela conduit en fait à une économie de bande passante puisque le framework .NET, très populaire chez les développeurs Microsoft, est déjà installé sur la plupart des systèmes.

Malgré des connotations négatives évidentes autour de ce scandale, il y a un point positif. L’ouverture des sources de l’outil “Windows 7 USB/DVD Download Tool” permet aux développeurs de le modifier en fonction de leurs besoins. Bien que similaire aux outils open source, tels que unetbootin, il y a toujours une chance que l’outil de Microsoft soit plus performant ou au moins adopte une approche différente. De plus, le fait qu’un géant industriel tel que Microsoft veuille bien respecter la licence GPL, même si ce n’est qu’après que sa violation a été dévoilée, pourrait encourager d’autres compagnies à faire autant.

Du côté du consommateur, espérons que la volonté de Microsoft de respecter les termes de la licence GPL leur feront ouvrir les yeux sur les logiciels open source. Il y a certaines personnes qui pensent que les logiciels open source ne peuvent pas être sécurisés ni de bonne qualité et qui choisissent souvent, quand elles le peuvent, des solutions commerciales. Même en publiant un si petit outil sous licence GPL, Microsoft pourrait faire réfléchir les consommateurs sur leurs raisons de préférer payer leurs logiciels et leur faire considérer les logiciels open source comme une alternative.

Cet incident montre que peu importe si la bavure était intentionnelle ou pas, le processus de révision du code peut être négligé et conduire parfois à des erreurs. Cela amène à se demander si c’est le seul incident. Je garderai un œil sur les prochains outils proposés par Microsoft Store et qui passeront prochainement sur CodePlex. Je ne dis pas que Microsoft est la seule société qui puisse être concernée par ce type d’incident, il est possible que des problèmes similaires aient eu lieu dans d’autres sociétés. À votre avis, combien de grandes sociétés respectent actuellement la licence GPL ? Que les développeurs open source distribuent leurs codes sans qu’aucune compagnie commerciale n’en profite ne signifie pas que les licences qu’ils ont choisies doivent être ignorées.

Enfin, Bradly Kuhn, directeur technique du centre juridique pour les logiciels libres, a récemment publié des recommandations sur l’attitude à adopter en cas de suspicion de violation. Dans ces recommandations, il indique que lorsqu’on suspecte une violation de la licence GPL, le mieux est de laisser le bénéfice du doute. Après tout, la liberté, le choix et le respect général de l’individualité sont des notions essentielles de la communauté open source.

Références : arstechnica.com, withinwindows.com, blog.seattlepi.com,port25.technet.com

Commentaire

Contribution de Gregory Key

J’ai récemment essayé quelques distributions Linux sur mon Asus EEE900. J’ai eu une bonne config avec PuppyLinux 4.3.1, Zenwalk 6, je crois et ensuite je suis allé sur Fedora 12. Je suis désolé, je dois avoir un mauvais karma avec les distribs qui utilisent des RPMs. Oui, je sais que la vitesse est relative, mais si c’est trop lent à mon goût, je passe. C’est peut-être une bonne distrib mais ma patience à des limites quand il s’agit d’attendre.

La raison pour laquelle j’ai regardé du côté de Fedora 12 est que pendant plus d’une semaine j’ai essayé d’avoir Asianux mais j’avais pas mal de lags en téléchargeant. Cette société a une version de Moblin qui « fonctionne » et qui semble aller plus loin que les autres, alors je l’ai téléchargée et je l’ai essayée. Malheureusement, je ne l’ai pas trouvée aussi complète que ce qui était annoncé. C’est encore un nouveau concept, qui semble idéalement convenir aux netbooks et qui, installé sur un écran tactile, serait du plus bel effet. Le reste étant basé sur Ubuntu, j’ai alors opté pour Fedora 12.

Le démarrage ne s’est pas si mal déroulé et je n’ai pas attendu trop longtemps. Leur partitionneur est graphique mais j’ai l’habitude d’utiliser cfdisk ou fdisk du fait leur fiabilité. J’ai trouvé que gparted faisait des caprices à chaque fois que je l’ai essayé. Après avoir configuré mes points de montage, j’ai continué sur l’ajout du système de fichier à chaque partition de mon disque dur. Le seul problème était que je n’avais que ext4 comme seul choix ! Les autres choix étaient grisés. Mais comme Fedora est censé être le côté avant-gardiste de Red Hat, j’ai décidé de tenter le tout pour le tout. Le reste de l’installation s’est bien déroulée, ça a même mis en place facilement les partitions chiffrées et ça aurait pu configurer LVM si j’en avais besoin. Malheureusement, Fedora 12 tombe dans la même catégorie que l’installeur d’Asianux. À la fin, je suis arrivé avec Easy Peasey qui, si j’avais un écran tactile, aurait été fantastique. Je n’ai pas rencontré de difficultés. Tout mon matériel a été reconnu aussi facilement que sur les autres distribs avec seulement quelques pilotes propriétaires à installer et j’étais prêt à l’attaque.

Quant au ext4 comme système de fichier recommandé, je pense que la décision n’est pas tranchée. On peut lire différents témoignages dessus, dont certains parlent de perte de données. Je tiens à mes données et je n’ai jamais rien perdu, sauf une fois. En théorie, ext4 est censé être capable de redimensionner et, il me semble, on doit pouvoir revenir à ext3 si l’utilisateur le souhaite. Si c’était moi, je lui donnerais une année de plus. J’apprécie jfs, ext2 et ext3 pour mes besoins.

Et maintenant, un sujet complètement différent… Il semble que la plupart des gosses aujourd’hui (hé, j’ai plus de 40 ans, moi) savent uniquement ce qu’est une souris et comment cliquer sur quelques icônes. C’est particulièrement vrai pour les personnes de Microsoft, bien que ce soit également le cas dans la communauté open source à présent à cause de la migration massive des utilisateurs de Windows vers GNU/Linux. Pour une bonne partie d’entre eux, j’ai constaté que c’était simplement de l’ignorance parce que les gens ne font que ce qu’on leur a enseigné ou que ce dont ils ont besoin au quotidien. Mais il y a un autre monde qui fait signe au-delà de cet environnement dominé par la souris. On l’appelle la ligne de commande.

Je ne sais pas vous mais j’aime bien savoir ce que fait mon ordinateur à tout moment. Lire un log ici, surveiller un processus là, voir la place utilisée sur les disques durs ou la place restante en la RAM et dans la swap. Je passe donc beaucoup du bureau aux terminaux, et vice versa. J’ai habituellement beaucoup de choses qui se passent en même temps dans divers bureaux, terminaux, etc.

Et comment faire pour garder une trace de ma navigation entre les répertoires ? Eh bien, l’archer Zer0 a sorti récemment une invite bash personnalisée basée sur une invite ZSH qu’il aimait bien. Voici le post de l’archer Zer0. Pour moi, son invite donne l’information qu’il faut sans trop être submergé.

Le coin des gamers : Teeworlds

Ne vous êtes vous jamais demandé comment combler un temps mort à l’école ou à la maison ou simplement épicer votre pause déjeuner au travail ? Alors jetez un coup d’œil à Teeworlds, un shooteur en ligne libre et multi-plateforme !

Après avoir installé Teeworlds sur votre système Windows, Linux ou Mac, connectez-vous sur les centaines de serveurs Teeworlds disponibles. Vous entrerez dans un monde accueillant en deux dimensions avec de magnifiques arbres, des soleils tout sourire et de jolies maisons. Mais faites attention : sa beauté n’est qu’une mince façade ! Des grenades et des ninjas volants menacent votre vie dès le début de l’action. Votre « tee », une peluche en forme de boule munie d’un flingue, est contrôlé par le clavier (déplacement) et la souris (visée). À l’instar de ses grands frères FPS qui ont une dimension supplémentaire, Teeworlds est facile à appréhender mais difficile à maîtriser compte tenu des nombreux déplacements à apprendre. Certains déplacements utilisent la plus intéressante fonctionnalité du jeu : un grappin multifonction. Quand le grappin est actionné, il va s’agripper à n’importe quelle surface solide dans le champ de tir. Cela permet de se balancer dans des endroits inaccessibles en se déplaçant très rapidement et de manière imprévisible, il permet aussi de désarçonner vos ennemies. Cependant, comme l’attaque est la meilleure défense, vous devez garder un œil sur vos munitions. Teeworlds offre une variété d’armes. Il y a le marteau et le flingue que vous portez par défaut et une artillerie qui comprend le fusil, le lance-grenade, le fusil à visée laser et même un sabre de ninja !

Tout au long de votre lutte pour rester en haut des scores, vous serez rarement confronté à des temps mort dans le monde des tees. Capture The Flag et Team Death Match sont des modes de jeu officiels bienvenus qui viennent s’ajouter au mode Death Match normal. Teeworlds est un jeu virtuellement illimité car il est soutenu par une communauté active de développeurs open source qui créent une gamme de nouveaux modes de jeu, de nouvelles cartes ainsi que de nouvelles armes pour votre plus grand plaisir de frag.

Au niveau technique, Teeworlds essaye de porter le principe KISS bien connu à la perfection. Comme il s’agit d’un projet open source (NdT : et libre) constamment en développement, chacun est invité à envoyer des patchs ou du contenu pour enrichir le jeu. Une interface conviviale et un environnement noob-friendly s’ajoutant à cette atmosphère font en sorte que votre séjour sur Teeworlds soit le plus agréable possible.

Conclusion, si vous avez quelques minutes a perdre vous devriez à tout prix essayer Teeworlds. Vous ne serez pas déçu ! L’effusion de pixels ensanglantés n’a jamais été aussi bisounours !

Pour installer Teeworlds, utilisez le paquet “teeworlds” depuis [community].

Section logiciels : les « Awards LnF 2009 »

Normalement, la section sur les logiciels est réservée à l’article sur un type particulier de logiciel (éditeur de texte, navigateur web, éditeur vidéo, etc.). Ce mois-ci, j’ai néanmoins décidé de faire monter les enchères, si je puis dire. Pour ceux qui ne sont pas au fait du « LnF Awards », les membres de la communauté Arch ont passé leur temps à compiler une liste des applications les plus légères et les plus rapides l’année dernière. En théorie. Malheureusement, un bon nombre de ces applications ne sont ni légères ni rapides. Sérieusement, qui peut considérer OpenOffice comme léger et rapide ? Malgré des carences dans cette section, elle donne un aperçu sur les meilleures applications minimalistes sélectionnées et je crois qu’un certain nombre de ces magnifiques applications sont négligées. Ainsi, l’article de ce mois-ci sera mon article sur les meilleures applications légères et rapides de 2009.

Éditeur de texte : Vim

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Je suis certain que tout lecteur a pressenti cela. Basé sur l’éditeur Vi d’Unix, Vim est conçu pour être un éditeur de texte avancé augmentant la liste des caractéristiques de son préfixe. À la fois très puissant et configurable, Vim est souvent considéré comme « l’éditeur du programmeur ». Ce n’est certainement pas comme le traitement de texte WYSIWYG de votre grand-mère : Vim ne prend pas les utilisateurs par la main et demande un temps d’apprentissage. Mais malgré ce temps d’adaptation, l’effort est récompensé et Vim jouit d’une large communauté d’utilisateurs.

Pour installer vim, utilisez le paquet “vim” depuis [extra].

Navigateur web : uzbl

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Développé par l’un des nôtres, uzbl suit la philosophie Unix qui est de faire une seule chose en le faisant bien. Basé sur libwebkit, Uzbl est le navigateur web minimaliste ultime qui ne fait rien sauf le strict nécessaire pour faciliter la navigation sur Internet. Il n’y a pas de quoi saisir les URLs, pas de gestionnaire de bookmark, pas d’historique ou de fonctionnalités en tout genre, ce qui fait qu’il est l’un des navigateurs les plus rapides disponibles. Heureusement, il y a différents scripts d’exemple fournis avec uzbl et sur le site qui permettent une utilisation saine de uzbl. Si vous recherchez un navigateur web que vous pouvez installer, lancez-le et utilisez-le. D’un autre côté, si vous rechercher un navigateur minimaliste puissant et que vous voulez le configurer selon vos envies, uzbl pourrait être votre tasse de thé. Au fait… uzbl est en développement constant et doit être considéré au stade alpha. Vous avez été prévenu.

Pour installer uzbl, utilisez le paquet “uzbl-browser” depuis [community].

Visionneur PDF : apvlv

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Ce petit bijou place les autres visionneurs de PDF au rang de visionneurs lourds. Basé sur vim, apvlv fournit l’interface la plus simple possible pour lire des fichiers PDF. Tout, depuis le déplacement au grossissement, est contrôlable par des raccourcis à la vim. Et le mieux dans tout ça, c’est qu’il est rapide comme l’éclair ! Fatigué des visionneurs PDF lourds ? Allez jeter un œil à apvlv ! Vous ne serez pas déçu.

Pour installer apvlv, utilisez le paquet “apvlv” depuis [community].

Gestionnaire de fichiers : vifm

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Encore une autre application basée sur le populaire vi, vifm est un gestionnaire de fichiers en ncurses avec des raccourcis à la vi. Bien que ce ne soit pas la façon la plus simple pour gérer votre système de fichiers, vifm est tout à fait compétent et permet à l’utilisateur de lancer virtuellement n’importe quelle commande à travers une console embarquée. Conçu pour ceux qui préfèrent le minimalisme sans tomber pour autant dans la concision de coreutils, vifm est un bout de logiciel remarquable avec un bon potentiel.

Pour installer vifm, utiliser le paquet “vifm” depuis Arch User Repository.

Messagerie Instantanée : BitlBee

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Bien que ce ne soit pas un logiciel de messagerie instantanée autonome, BitlBee est probablement l’IM minimaliste le plus utilisé du moment sous Linux. En général, la vaste majorité des linuxiens vont se retrouver à un moment ou un autre sur IRC. BitlBee permet de fusionner IRC et IM. En fournissant un démon, BitlBee permet même à l’utilisateur de se délogger et de se relogger sans se déconnecter… ce qui est particulièrement utile pour ceux parmis nous ayant des ordinateurs récalcitrants qui ont tendance à planter. BitlBee est capable de fonctionner avec littéralement n’importe quel client IRC, que demander de plus ? Tout ce que vous avez à faire est de vous connecter à localhost de la même manière qu’à n’importe quel serveur et de suivre les instructions sur l’écran. Vous êtes prêt à tchatter en moins de 2 !

Pour installer BitlBee, utilisez le paquet “bitlbee” depuis [extra].

Navigateur web : Vimprobable

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Bien qu’il soit similaire à l’apparence d’uzbl susmentionné, vimprobale est significativement plus convivial. En fournissant une interface à la vi, la complétion des commandes, le support des bookmarks et bien plus, vimprobable est le meilleur navigateur web ultra-minimaliste pour ceux qui veulent quelque chose d’un peu plus complet qu’uzbl et lynx sans tout le surplus de Firefox ou Chrome.

Pour installer vimprobable, utilisez le paquet “vimprobable-git” depuis Arch User Repository.

Menu système : dmenu

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Abréviation de « dynamic menu », dmenu est sans doute l’une des applications les plus minimalistes sous Linux. À l’origine conçu pour être utilisé par le gestionnaire de fenêtres pavant (tiling) dwm, dmenu s’est trouvé depuis une utilisation sur n’importe quel autre gestionnaire de fenêtres, qu’il soit de type pavant ou flottant, notamment OpenBox. Mais dmenu est bien plus qu’un simple menu piloté au clavier. Des utilisateurs ont soumis des dizaines de scripts qui permettent de le faire fonctionner comme un pageur de bureau, une interface pour lecteur multimédia, etc. Faites une recherche rapide sur le forum d’Arch pour comprendre ce que je veux dire !

Pour installer dmenu, utilisez le paquet “dmenu” depuis [extra]

Épilogue

Ainsi s’achève une newsletter Arch Linux de plus. Nous espérons sincèrement que vous avez aimé lire celle de ce mois-ci autant que nous avons apprécié la réaliser pour votre plaisir. Merci de nous contacter si vous voulez donner votre opinion et/ou vos suggestions d’améliorations. Nous aimons aussi les contributions d’utilisateurs, alors n’hésitez pas à nous soumettre votre article.